Les éclats représentent une limitation majeure des prothèses sur armature zircone. Les éclats et délaminations de la céramique cosmétique ont été présentés comme un problème fréquent survenant entre 0 et 15 % dans les études récentes, pour atteindre jusqu’à 54 % pour les prothèses sur implants. Les éclats sont dus à des problèmes de matériaux, mais d’autres variables peuvent être liées à la conception prothétique comme le rapport d’épaisseur entre l’armature et la cosmétique, et l’architecture de l’armature. Une armature inadéquate ne permettant pas une épaisseur régulière de la céramique pourrait jouer un rôle dans la survenue des éclats.
La présente étude clinique randomisée se proposait d’évaluer trois types d’armatures : reproduction du contour de la préparation (groupe 1), reproduction du dessin d’une armature du type céramo-métallique (groupe 2), réduction anatomique régulière, destinée à obtenir une épaisseur constante de cosmétique (groupe 3).
Cinquante-six patients ont reçu 90 couronnes unitaires sur zircone réparties au hasard entre les trois groupes. Les couronnes ont été scellées avec un ciment adhésif et les patients ont été revus à 1 et 6 mois puis 1, 2 et 3 ans.
Toutes les fractures de céramique ne conduisaient pas à une perte de fonction et, lorsqu’un simple polissage suffisait, la couronne était classée non comme succès, mais comme survivante.
Le pourcentage de succès observé était de 100 % pour les groupes 2 et 3 et de 80 % pour le groupe 1. Dans ce dernier, trois éclats récupérables ont été observés, alors que deux couronnes ont dû être remplacées, ce qui aboutissait à un taux de survie de 93,3 %.
Les auteurs concluent que, selon cette étude clinique randomisée à 3 ans, la conception d’une armature selon l’architecture d’une céramo-métallique ou selon une réduction régulière de l’anatomie finale permettait de réduire notablement le risque d’éclats ou de fracture de la cosmétique, par rapport à une armature reproduisant la forme de la préparation.
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